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Arthur Z. Balogh novellája, immáron Annouk fordításával.

Il ne pleuvait plus depuis trois semaines. Les ornières laissées par les roues des camions dans la terre rouge et gorgée d’eau devenaient dures comme du béton. Le camion se balançait comme un ivrogne en secouant les deux hommes dans la cabine et, malgré les fenêtres ouvertes, ils étaient en nage. L’air était suffocant.

Des deux côtés de la route étroite, la brousse. Des arbustes chétifs, des arbres tendant leurs bras noueux aux feuilles couvertes de poussière et de l’herbe d’éléphant serraient comme un mur le GMC au moteur hurlant. Ce mur s’interrompait de temps en temps quand apparaissaient les cases abandonnées d’un village.

Le chauffeur s’accrochait à son volant pour diriger son camion et éviter si possible les trous trop profonds.

— Ce n’est pas ici, si loin de tout, qu’il faut casser quelque chose, hurla son compagnon accroché au montant de la portière. Il serrait sa mitraillette entre ses cuisses.

Ils traversaient une région pas tout à fait pacifiée. Sur des centaines de kilomètres à la ronde il n’y avait au bord de la route que des villages brulés et vides de leurs habitants disséminés loin dans la brousse. Derrière eux, la ville était loin, à plus de 200 kilomètres et leur but, Kabalo, se cachait loin devant au bord du Lualaba.

— N’aie pas peur, marmonnait Rochefort, le chauffeur. Dans le civil, c’était un chauffeur de taxi bruxellois et maintenant, il conduisait un camion de l’armée, presque vide à part 400 litres d’essence, sur des routes infectes, habillé en tenue léopard.

Ils étaient partis seuls, à six heures du matin, au lever du soleil, sans être accompagnés par des soldats, contre l’avis de tout le monde. Ils ne rencontrèrent personne sauf une fois. De loin, ils aperçurent, alignés au bord de la route, une demi-douzaine d’hommes en haillons portant des arcs et des flèches et un poupou. Un fusil de fabrication locale formé d’un tuyau de plomb enchâssé dans du bois et bricolé pour ressembler à un fusil. Un engin terriblement dangereux pour le tireur parce qu’il éclatait sur le visage au moment du tir.

Ces rebelles avaient entendu le hurlement du moteur et ils restaient immobiles au bord de la route en regardant fascinés l’approche du camion tanguant comme un bateau ivre. Ils ne bougeaient pas.

Rochefort et son compagnon Vermeulen passèrent devant eux laissant bien en vue les canons de leurs armes. Depuis plus rien. Même pas un oiseau. Comme si le monde était mort tout autour. Quand ils arrêtaient le moteur quelques minutes pour boire un peu d’eau tiède et dégourdir leurs jambes, le silence les recouvrait, un silence hallucinant, profond. Ils entendaient le calme après le bruit du camion. Le chant des grillons n’était pas du bruit, c’était le silence africain.

— Si nous avançons aussi bien, nous serons chez nous entre 5 et 6 heures de l’après midi !

Rochefort était satisfait. 400 kilomètres en douze heures sur une route pareille, avec un poids lourd, n’était pas si mal.

— Ce n’est pas l’autoroute, répondit Vermeulen en faisant des mouvements d’assouplissement. Mon dos est en compote, et il reprit la bouteille d’eau tiède.
— Il nous reste assez d’eau, demanda Rochefort devant le capot ouvert.
— Oui. Deux jerrycans. Pourquoi ? Il en faut pour le moteur ?
— Non, pas du tout. Pour boire.
— Tu ne veux pas manger ? Il y a des rations, tu sais !
— Plus tard, à midi passé, et il regardait le soleil encore caché par les arbres. En laissant retomber le capot Rochefort avait l’air préoccupé.
— Qui a-t-il ? Vermeulen scrutait le visage de son ami en déplaçant la courroie de sa mitraillette sur l’autre épaule.
— Le pont. Sur le Lualaba ? Faut-il le traverser ?
— Si nous voulons aller à Kabalo, oui.
— Mais ils nous ont expliqué à Kamina qu’il était en bon état. Les rebelles ne l’ont pas fait sauter.
— Je sais. Logiquement il n’y a aucun problème. Tout simplement ce n’est pas un pont routier.
— Quoi alors ?
— C’est un pont du chemin de fer, répondit Rochefort. Et sa traversée avec notre camion sera compliquée. Je ne l’ai jamais vu et on m’a dit qu’il était long. Il faut emprunter la route qui traverse la ligne et suivre la voie sur le ballast.
— Pourquoi ne me l’as-tu pas dit avant le départ ? Vermeulen donna un coup de pied dans le double pneu arrière.
— Je ne voulais pas t’énerver. Il faut revenir avec le camion et il n’y a pas d’autre solution. Ou bien nous rentrons comme nous sommes venus, en avion. Veux-tu retourner à la base ?
— Non, bien sûr que non. Tu penses que la traversée est faisable ?
— Oui. Pas facile mais faisable, répondit Rochefort et il regarda l’heure.
« Il faut y aller, il est plus de dix heures. »

*

Malgré les secousses ou peut être à cause d’elles et de la chaleur de plus en plus lourde et du bruit monotone du moteur, la torpeur envahit Vermeulen. Il rêvait de sa femme, il restait entre deux eaux conscient de son environnement et rattrapait instinctivement sa mitraillette quand il la sentait glisser sur ses genoux. Il était absent depuis des mois. Elle en Europe, lui en Afrique crapahutant sur des routes défoncées, couvertes de poussière ocre rouge collant sur sa transpiration. Des mois de frustrations s’accumulaient en lui. Il avait envie de sa femme et en même temps d’une baignoire pleine d’eau chaude pour se délasser et sentir la poussière quitter ses pores. Il avait envie de tellement de choses sans trouver les mots, sans pouvoir exprimer ses désirs, ses pensées. Il voulait retourner chez lui, retrouver sa maison, l’intime chaleur de sa femme, le calme.

Soudain, il sut ce qu’il ferait à la première occasion. Ses yeux s’ouvrirent et il cria pour que ses paroles ne soient pas couvertes par le bruit assourdissant du moteur.

— Je retourne au pays avec le prochain avion !
Le cri de Vermeulen fit revenir Rochefort à la réalité. Non, il ne dormait pas. Il conduisait son camion et ses réflexes enregistraient automatiquement son environnement. La jauge d’essence, la température de l’eau, l’état de la route, les trous et les ornières, la chaleur. Loin devant le camion une femelle léopard traversait la route suivie par ses petits. Il voulut avertir son ami mais un coup d’œil lui indiqua qu’il dormait, sa tête se balançait au rythme des secousses.

Ses pensées s’aventuraient. Il était dans son taxi Avenue Louise. Comme maintenant, deux semaines avant Noël, la ville se couvrait de grisaille et d’humidité. Les guirlandes de la Porte de Namur ou de la Chaussée d’Ixelles n’égayaient pas la ville. Mais dans son taxi il faisait doux. Il attendait un client et l’autoradio débitait une musique douce interrompue par moment par les annonces publicitaires.
Vermeulen criait et ses rêves éclataient comme des bulles de savon laissant place à la réalité.

— Tu veux partir ! répondit Rochefort en hurlant à son tour. Tu as raison ! Moi aussi ! Mais avant…et il fit un geste en montrant la route.
« Nous partirons avec l’avion la semaine prochaine ! «

*

Deux heures de l’après midi à Lukula, un assez grand village abandonné et partiellement détruit. Ils savaient que le fleuve et le pont n’étaient plus très loin. En déjeunant, l’excitation remplaça leur fatigue à l’approche de l’heure d’arrivée à Kabalo, petit poste perdu dans l’immensité africaine avec ses deux commerçants grecs et son chef de gare français. Par moment, la route devenait plus praticable et leur permettait de faire des pointes à 50 à l’heure pendant quelques minutes. Soudain, elle rejoignit la voie ferrée.
Une ligne abandonnée aux rails rouillés. L’herbe d’éléphant poussait librement entre les traverses. Contact coupé, Rochefort descendit suivi par son ami.

— L’état des voies est pire que la route, remarqua Vermeulen.
— Oui et ce n’est pas surprenant. Mais regarde ! La route est en parallèle avec la voie ferrée, ce qui signifie que le pont est doublé !
— Alors, il ne faudra peut-être pas rouler sur les ballasts !
L’espoir de Vermeulen était visiblement contagieux parce que Rochefort répondit avec un soupir.
— Espérons que les types de Kamina se sont trompés. Viens, on continue. D’après la carte, le pont est très près, et il la replia soigneusement avant de lancer le moteur.
Il avait raison. Ils n’étaient pas tellement loin. Le monde s’élargit devant eux et ils virent le fleuve et le pont. L’eau jaune pâle paraissait endormie, pourtant le courant charriait à grande vitesse vers le nord des ilots de verdure arrachés aux berges.
« Ils avaient raison, la route est finie, râla Rochefort. »
Les rebelles ou l’armée, impossible de le savoir, avaient fait sauter pour une raison mystérieuse le tablier du pont routier.
« Il faut passer comme prévu sur la voie ferrée. »
Le fleuve était large. Ils avançaient à pied sur les traverses en bois pour voir l’état des lieux.
« Il se peut que la déflagration ait affaibli les infrastructures. Il ne supporterait plus le passage d’un train, mais notre poids n’est pas considérable, » remarqua Rochefort.
Ils voyaient le fleuve entre les traverses.
— Impressionnant, marmonnait Vermeulen en regardant en bas.
Des deux côtés de la voie une barrière rouillée délimitait l’étroit trottoir pour les piétons.
« Nous pourrions traverser à pied, » proposa Vermeulen sans regarder son ami.
— Oui. Et le camion ? Tu sais que nous en avons besoin pour transporter ce que les avions nous apportent !
— Évidemment ! Il faut y aller, et Vermeulen rebroussa chemin.
Le camion avançait au pas et s’engagea sur la voie ferrée, les roues de chaque côté des rails. Ils avançaient très lentement, par à coups, sur les traverses en bois.
Rochefort tenait le volant et serrait les dents et il ne savait pas s’il transpirait à cause de la chaleur ou de la tension. La direction sautillait au rythme des secousses pour reprendre instantanément la bonne direction.
« Garder les rails entre les roues », répétait-il inlassablement comme s’il pouvait l’oublier. Il ne regardait que devant le capot. Ne voyait pas le fleuve en bas, ni les palmiers insensiblement immobiles sur l’autre rive, loin devant. Il devenait partie intégrante de son camion, il était le moteur, les roues, il sentait le bois vermoulu sous les pneus, il entendait son gémissement sous leur poids.
Vermeulen, son arme serrée entre ses cuisses, s’accrochait au montant de la portière, prêt à sauter si par malchance le camion glissait vers l’abîme.
Des idées folles traversaient son esprit : « serai-je capable de nager après un saut pareil ? »
Son regard vacillait entre l’eau et la berge encore si loin. Les palmiers. Il y a un instant, il les voyait clairement, illuminés par le soleil. Maintenant, ils devenaient fantomatiques couverts d’une brume inexplicable. Il ne pouvait détourner son regard. La grisaille s’épaississait couvrant les terres d’une masse laiteuse.
— Regarde, cria-t-il. Regarde ce brouillard !
Rochefort leva le pied et le camion s’arrêta après un dernier sursaut.
— C’est quoi ?
— Du brouillard. Il n’y a jamais de brume ici, répondit Vermeulen la voix tremblante.
— Il couvre le pont.
— Il faut rebrousser chemin !
— C’est impossible en marche arrière.
La masse blanchâtre avançait inexorablement engloutissant le pont et le fleuve.
— On peut encore partir à pied, disait Vermeulen.
— Nous ne pouvons pas laisser le matériel. Le brouillard se lèvera…
Le brouillard bougeait comme de la fumée et couvrait le nez de leur camion. Il rentrait par les fenêtres ouvertes, il les submergeait, et ils ne voyaient plus le capot.
Autour d’eux c’était le silence. Un silence ouaté. Comme sous la neige.
— Quelle heure est-il ? Vermeulen ne voyait pas bien les chiffres de sa montre.
Rochefort alluma le plafonnier qui n’illuminait rien parce que la lumière n’était qu’une tache jaunâtre informe. Il lui fallut mettre la montre directement sous ses yeux pour déchiffrer l’heure.
— Trois heures 35. Il faut attendre qu’il se lève.
— Oui, attendons, répondit la voix étouffée de Vermeulen.
« J’éteins la lumière, il faut économiser l’énergie. »
Ils ne se voyaient pas clairement, ils devenaient des fantômes l’un pour l’autre et s’impatientaient.
— Tu as l’heure, demanda Rochefort.
— Un instant. Vermeulen colla ses yeux sur sa montre.
« Trois heures 35. »
— Impossible, répondit Rochefort. Tu me l’as déjà dit il y longtemps. Ta montre ne marche pas.
— Elle marche ! La trotteuse tourne inlassablement pourtant l’heure s’est arrêté à trois heures 35 ! Tu comprends ça ?

*

Quelques années plus tard quand les bâtisseurs du pont sont arrivés, il était vide avec un grand trou au milieu comme si un géant l’avait coupé en deux avec un couteau. Aucune trace du camion.

*

Rochefort et Vermeulen attendaient toujours. Ils ne bougeaient pas et rien d’ailleurs ne bougeait autour d’eux. De temps en temps, l’un ou l’autre demandait l’heure et la réponse était invariablement : trois heures 35. Et par économie, ils n’ont jamais rallumé la lumière.

Arthur Z. Balogh
Paris, le 2 avril 09. 15.45

 

Több, mint három hete nem esett az eső. A teherautók mély keréknyomokat hagytak a víztől felpuhult vörös földben, mely mostanra betonkeményre száradt. A kocsi ittas emberként dülöngélt, és a kabinban a nyitott ablakok ellenére folyt a két férfiról a víz. Fullasztó volt a hőség.

A keskeny út két oldalán bozótos volt. A vézna cserjék, a göcsörtös, poros lombú, széttárt karú fák és az elefántfű falként szorították a bömbölő motorú GMC-t. Időnként megszakadt a fal, hogy helyet adjon egy-egy bennszülött falu kunyhóinak.

A sofőr a volánba kapaszkodva vezette a teherautót, miközben kerülgette a mély barázdákat.

- Nem itt, mindentől messze kellene bármit is eltörni! - kiáltotta a társa az ajtóba kapaszkodva. Géppisztolyát a térdei között szorította.

Csak részben demilitarizált vidéken jártak. Az út mentén több száz kilométerre csak felégetett falvak voltak, míg lakosaik a messzi bozótosokban rejtőzködtek. Több, mint 200 kilométerre maguk mögött hagyták már a várost, és céljuk, Kabalo, a távoli Lualaba partján rejtőzött.

- Nem kell félni - morogta Rochefort, a sofőr. Civilben brüsszeli taxi sofőr volt, aki most úttalan utakon leopárd egyenruhájában a hadsereg teherautóját vezette, ami a 400 liternyi benzintől eltekintve üres volt.

A napfelkeltével, reggel hatkor katonai kíséret nélkül, egyedül indultak útnak, annak ellenére, hogy mindenki ellenezte. Egy alkalomtól eltekintve, senkivel sem találkoztak. Messziről látták az útmentén sorban álló a rongyokba burkolt fél tucat férfit, nyíllal és poupou-val. Ez egy helyi készítésű, puskára hasonlító fegyver, egy ólomcsövet a fába barkácsolnak. Elég veszélyes eszköz a használójára nézve, mivel a lövés pillanatában az arcába robbanhat.

A lázadók már messziről hallották a motor zaját és mozdulatlanul álltak az út mentén, megigézve nézve a részeg hajóként dülöngélő teherautót. Nem mozdultak.

Rochefort és a társa, Vermeulen fegyvereik csövét mutatva mentek el mellettük Azóta senkit sem láttak. Még egy madarat sem. Körös-körül mintha az egész világ halott lett volna. Mikor leállították a motort néhány percre, hogy igyanak egy kis felmelegedett vizet és megmozgassák elzsibbadt lábaikat, a csend betakarta őket. Elképesztően mély volt a némaság. A motorzaj után csak hallgatták a csendet. A tücsökciripelés nem volt zajos. Ez volt az afrikai csend.

- Ha minden ilyen jól megy, akkor délután öt-hat között otthon is vagyunk.

- Rochefort elégedett volt. Tizenkét óra alatt megtenni 400 kilométert egy teherautóval, nem is volt rossz.

- Hát, ez nem egy autópálya. - válaszolta Vermeulen testgyakorlatozás közben. - Szétszakad a hátam. - ezzel kézbe vette a langyos vizes palackot.
- Van elég vizünk? - kérdezte Rochefort a nyitott motorház előtt.
- Van. Kétszer húsz liter. Miért? A motorba kell?
- Nem, dehogy. Inni.
- Nem akarsz enni valamit? Tudod jól, hogy van.
- Majd később, délután. - válaszolta, miközben a fák között rejtőző napot nézte. Rochefort elgondolkodva csukta be a motorházat.
- Mi az? - fürkészte barátja arcát Vermeulen, a géppisztolya szíját áttette a másik vállára.
- A híd. Lualaba hídja? Át kell menni rajta?
- Amennyiben Kabaloba akarunk menni, igen.
- Azt mondták Kaminában, hogy jó állapotban van. Nem robbantották fel a lázadók.
- Tudom. Csak azon kívül, hogy ez nem egy egyszerű híd, nincs más probléma.
- Akkor micsoda?
- Vasúti híd. - válaszolta Rochefort - Nehéz lesz átmenni rajta a teherautóval. Sose láttam, azt mondják hosszú a híd. Az út keresztezi a vasúti síneket, majd a töltésen folytatódik.
- Miért nem az indulás előtt mondtad?! - Vermeulen belerúgott az egyik hátsó kerékbe.
- Nem akartalak ezzel idegesíteni. Teherautóval kell visszamennünk, nincs más lehetőség. Vagy mehetünk repülővel is, mint idefelé jövet. Akarod, hogy visszaforduljunk?
- Nem, dehogy akarom. Szerinted át tudunk menni a hídon?
- Gondolom. Nem könnyű, de lehetséges. - válaszolta Rochefort és az órájára nézett. - Indulni kell, tíz óra múlt.

*

A zötyögés ellenére, vagy pont emiatt, vagy az egyre nagyobb hőségtől, és a monoton motorzajtól  Vermeulen elbágyadt. A feleségéről álmodott, félálomban ösztönösen fegyvere után nyúlt, mikor  a térdéről csúszni kezdett. Hónapok óta távol volt. Az asszony Európában van, míg ő Afrikában menetel  az utakon és az izzadtságába vörös-okker por ragad. Felgyülemlett benne a hosszú hónapok feszültsége. A feleségét akarta és érezni, ahogy a fürdőkád forró vizében kitisztulnak a pórusai. A szavakat nem találva oly sok mindenre vágyott, egyszerűen képtelen volt kifejezni a gondolatait és a kívánságait. Haza akart menni, meglelni a lakást, az asszony intim közelségét és a nyugalmat.
Hirtelen bevillant, hogy mit fog csinálni az első adandó alkalommal. Szemeit kinyitva kiabált, hogy szavait ne nyomja el a fülsüketítő motorzaj.
- Hazamegyek a következő repülővel!

Rochefort-t Vermeulen kiáltása hozta vissza a jelenbe. De nem aludt. Miközben a teherautót vezette, a reflexei automatikusan rögzítették a környezetet. Az üzemanyagszintet, a hűtővíz hőmérsékletét, az út állapotát, a gödröket és a keréknyomokat, és a hőséget. Messze, előttük egy nőstény leopárd ment át az úton a kicsinyeivel. Jelezni akart a barátjának, de azonnal látta, hogy az mélyen alszik, feje a zökkenések ütemére himbálódzott.
A gondolatai elkalandoztak. Avenue Louise, a taxijában ült. Pont, mint most, karácsony előtt két héttel, a várost szürke nedvesség borította.


A Port de Namur és a Chaussée d'Ixelles színes lámpafüzérei sem tudták felvidítani a várost. A taxijában kellemes volt. Várta az ügyfelet és az autórádió halk zenéjét néhány pillanatra csak a hirdetések szakították félbe.
Ekkor kiáltott fel Vermeulen és Rochefort álmai szappanbuborékként pukkantak szét, átadva helyüket a valóságnak.

- Menni akarsz! - válaszolta Rochefort túlkiabálva a zajt. - Igazad van! Én is! De előbb ... - és az útra mutatott.
„Jövőhéten indulunk repülővel!”

*

Délután kettőre elérték a félig lerombolt és elhagyott falut, Lukulát. Tudták, hogy a folyó és a híd már nincs messze. Ebéd közben a fáradtság helyett az izgalom lett úrrá rajtuk, mert közeledtek Kabalohoz. Egy kis állomáshely afrika végtelenjében, két görög kereskedővel és egy francia állomásfőnökkel. Útjuk időnként járhatóbbá vált, megengedve nekik, hogy néhány percig ötvennel száguldjanak. Aztán hirtelen elérték a síneket.
Használhatatlan vasútvonal, rozsdás sínek. Elefántfű nőtt közöttük. A motort leállítva Rochefort kiszállt, barátja követte.
- A sínek még rosszabb állapotban vannak, mint az út. - jegyezte meg Vermeulen
- Igen, és ez nem meglepő. Oda nézz! Az út párhuzamos a vasúttal, ami azt jelenti, hogy dupla széles a híd!
- Így talán nem kell a síneken menni!
Vermeulen reménykedése láthatóan átragadt Rochefort-ra, mert sóhajtva válaszolta:
- Reménykedjünk, hogy tévedtek Kaminában. Menjünk. A térkép szerint, már nincs messze a híd.
Majd gondosan összehajtotta térképet és beindította a motort.

Igaza volt, egész közel jártak. A világ kinyílt előttük és meglátták a folyót és a hidat. Onnan úgy tűnt, hogy a sárga víz álmosan csordogál, pedig sebesen sodorta észak felé a partról letépett zöld növényzetet.
- Igazuk volt, vége van az útnak. - morgolódott Rochefort.
Nem lehetett tudni, hogy ki, a lázadók vagy a hadsereg titokzatos okból felrobbantották a híd útszegélyét.
- A vasuti síneken kell tovább menni.
A folyó széles volt. Gyalog indultak neki, hogy ellenőrizzék a híd állapotát.
- Lehet, hogy meggyengült az alapépítmény a robbantástól. Egy vonat áthaladását nem bírná el, de mi nem vagyunk olyan súlyosak. - jegyezte meg Rochefort.
A keresztfák között látták a folyót.
- Félelmetes. - motyogta Vermeulen a mélybe tekintve.
A sín két oldalán lévő keskeny gyalogjárdát rozsdás karfák határolták.
- Gyalog is átmehetünk. - javasolta Vermeulen, anélkül, hogy a barátjára nézett volna.
- Ja, és a teherautó? Tudod jól, hogy szükségünk lesz rá, hogy el tudjuk szállítani, amit a repülők hoznak.
-  Persze, hogy tudom. Induljunk. - és ezzel Vermeulen megfordult.
Lépésben haladtak a kerekek sínpár két oldalán. Nagyon lassan, pattogva a keresztfákon. Rochefort a fogát csikorgatva szorította a volánt és nem tudta volna megmondani, hogy a hőségtől vagy a feszültségtől izzad. Miközben a kormány együtt rángatott a rázkódás ritmusára, tartotta a helyes irányt.
- A síneket a kerekek között tartani. - ismételte fáradhatatlanul, mintha elfelejthetné.
Csakis a motorháztető elé nézett. Nem látta alattuk a folyót, sem a messze előttük az érzéketlenül mozdulatlan pálmákat. Eggyé vált a teherautóval, ő volt a motor, a kerekek. Érezte a szuvas fát a abroncsokban, hallotta a nyikorgásukat a súlyuk alatt.
Vermeulen a fegyverét térdei között szorította és ugrásra készen kapaszkodott az ajtóba, ha véletlenül mégis a feneketlen mélységbe csúsznának. Őrült gondolatok cikáztak a fejében: ki tudnék úszni egy ilyen ugrás után?
Tekintete a víz és még messzebbi part között tétovázott. A pálmák. Alig egy pillanattal korábban még tisztán látta őket, ahogy a napfényben fürödtek. Most pedig kísértetszerűen beburkolta őket a könnyű ködfátyol. Képtelen volt elfordítani a tekintetét. A tejszínű, sűrű köd szürkén takarta el a partot.
- Nézd! - kiáltotta - Nézd azt a ködöt!
Rochefort levette lábát a gázról és a teherautó egy zökkenés után megállt.
- Mi van?
- Köd. Itt soha nincs köd. - felelte remegő hangon Vermeulen.
- Betakarja a hidat.
- Vissza kell fordulni.
- Azt nem lehet.
A köd megállíthatatlanul közeledve nyelte el a hidat és a folyót.
- Gyalog is tovább mehetünk. - mondta Vermeulen.
- Nem hagyhatunk itt mindent. Majd csak felszáll...
A füstként gomolygó köd betakarta a teherautó orrát, majd bejött a nyitott ablakokon és mindent elárasztott. Már nem látták a motorháztetőt. Körülöttük csend volt. Akár a vatta, vagy hó alatt.
- Hány óra van? - Vermeulen nem látta tisztán az órája számlapját. Rochefort felkapcsolta a kabin lámpát, de az nem világított meg semmit, a fénye csak egy bizonytalan sárgás folt volt. Az óráját a szeméhez emelve próbálta kideríteni.
- Három óra harmincöt. Meg kell várni, hogy felszálljon a köd.
- Várjunk. - válaszolta Vermeulen fojtott hangon.
- Lekapcsolom a lámpát, spórolni kell az energiával.
Még egymást sem látták tisztán, türelmetlen fantomokká váltak.
- Hány óra? - kérdezte Rochefort.
- Egy pillanat. - Vermeulen a szeméhez emelte az óráját.
- Három óra harmincöt.
- Az nem lehet. - válaszolta Rochefort - Korábban is ezt mondtad. Megállt az órád.
- Nem, jár. A másodperc mutató folyamatosan halad, annak ellenére, hogy az idő megállt három óra harmincötkor. Érted te ezt?!

*

Néhány évvel később, mikor a hídépítők megérkeztek, az üres híd közepén egy nagy lyuk volt, mintha egy óriás egy késsel kettévágta volna.  A teherautónak nyoma sem volt.

*

Rochefort és Vermeulen még mindig vártak. Nem mozdultak és körülöttük is minden mozdulatlan volt. Időnként egyikük vagy másikuk megkérdezte, hogy hány óra és a válasz mindig ugyan az volt: három óra harmincöt. És spórolásból sosem kapcsolták fel a lámpát.

Arthur Z. Balogh
Párizs, 2009. április 2., 15:45

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