Répandue dans les pays et régions francophones, la bûche constitue de nos jours un dessert indispensable pour couronner nos repas de Noël (1). Relativement récent, son usage ne s´est répandu qu´au lendemain de la Seconde Guerre (fin années quarante, années cinquante). Mais son origine remonte loin dans le temps, dès avant la propagation du christianisme. Dans les anciens temps, il était, en effet, d´usage de brûler plusieurs jours durant un tronc d´arbre en guise d´offrande aux dieux pour garantir une bonne récolte pour l´année à venir. Coutume qui se pratiquait lors du solstice d´hiver.
Coutume reprise au Moyen-Âge sous forme d´une grosse bûche qui devait se consumer le plus lentement possible – au moins trois jours – dans l´âtre pour garantir une bonne récolte. Dans certains cas arrosée de vin pour assurer le succès des vendanges, ou encore de sel pour chasser le sorcières. Occasion de réunir autour du foyer parents, voisins et amis. Avec de nombreuses variantes selon les régions. Provenant si possible d´un arbre fruitier ou porteur de glands, garants de fertilité. Tradition pratiquée à Noël.
C´est au XIXe siècle que sont apparues, sous des noms et formes diverses, les premières pâtisseries commémorant cette coutume. Mais ce n´est qu´au mileu du siècle dernier qu´elle s´est généralisée sous le nom et la forme que nous lui connaissons aujourd´hui.
La recette? On ne peut plus simple: beurre, sucre, vanille, farine, chocolat. Ajouter éventuellent des marrons et de la pâte d´amandes et arroser le tout de Grand Marnier. Mais prenez garde de ne pas trop arroser. Vous risqueriez de vous prendre …. un bûche.
PW, Noël 2021
(1): sorte de roulade que les Hongrois connaissent sous une forme assez voisine, baptisée „fatörzs” (tronc).